Le 25 mai 2020
Hier limitée à l’accomplissement de tâches répétitives et dangereuses pour les ouvriers, la robotisation de l’industrie est aujourd’hui « dopée » à l’intelligence artificielle. Cobotique, maintenance prédictive, machine learning… l’industrie 4.0 fait la part belle à de nouvelles technologies appliquées aux robots, lesquelles offrent une toute nouvelle efficacité aux usines et aux collaborateurs, en même temps qu’elle développe de nouvelles compétences. Mais de quoi parle-t-on vraiment ? Où en est-on de la robotisation de l’industrie ? Visiativ fait le point !
On pourrait croire que le robot dans l’industrie est une donnée nouvelle, impulsée par la transformation numérique. Or, il n’en est rien : c’est même le contraire ! En effet, le robot industriel existe depuis les années 1960.
Il vient alors remplacer les ouvriers du secteur automobile, dans les tâches les plus pénibles et les plus dangereuses. Bien sûr, à l’époque, il est assez limité. Le robot industriel n’est, en effet, rien d’autre qu’un « bras » avec une ou plusieurs articulations, qui effectue la même action de manière cyclique. Il n’empêche : c’est bien ce robot « primitif » qui est à l’origine de ceux qui se multiplient aujourd’hui dans nos usines 4.0.
De fait, la principale caractéristique des robots modernes est l’utilisation de l’intelligence artificielle, pour une amélioration continue des performances. Selon une étude réalisée par Gartner auprès de 3.000 industriels présents dans 89 pays, entre 2015 et 2018, l’introduction de l’IA dans les entreprises a augmenté de 270% !
Ces robots dopés à l’IA utilisent des technologies arrivées aujourd’hui à maturité, comme :
Entre 2012 et 2018, selon un rapport publié par l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et consacré aux tendances technologiques le nombre de brevets en intelligence artificielle a crû de 28% en moyenne par an.
Bien sûr, la robotisation a des conséquences sur l’emploi dans le secteur industriel. Néanmoins, au fur et à mesure des études, celles-ci s’éloignent de la perspective d’une destruction de masse.
En effet, si une étude réalisée en 2013 par l’université d’Oxford faisait craindre de voir 47% des emplois menacés directement par l’automatisation, le dernier rapport d’Oxford Economics, paru en 2019, conclut que la robotisation de l’industrie pourrait supprimer 20 millions d’emplois d’ici à 2030, soit 8,5% des postes au niveau mondial. C’est encore moins que ce qu’estimait l’OCDE en 2018, lorsqu’elle affirmait que 14% des postes présentaient « un risque élevé » d’automatisation.
De fait, la présence de robots dans le secteur industriel fait disparaître certains emplois. Mais elle en fait naître aussi de nouveaux, plus qualifiés, pour des personnes chargées de « mettre en œuvre » les nouvelles technologies dans l’entreprise comme les solutions de jumeaux numériques. Elle aide aussi certains collaborateurs à monter en compétences. Et, in fine, c’est toute l’entreprise, au sens global du terme, qui y gagne, dès lors que la robotisation est menée par les décideurs avec le sens des responsabilités.
“ L'usine du futur aura seulement deux employés. Un homme et un chien… Et le chien sera là pour empêcher l'homme de saboter les machines.
– Warren Bennis, spécialiste américain du management. „
– Qu’est-ce que la robotisation industrielle ?
L’expression « robotisation industrielle » désigne l’ensemble des robots installés ou en cours d’installation dans une usine, et ce, qu’ils remplacent des ouvriers ou accomplissent de nouvelles tâches. Elle désigne ainsi un mouvement de fond, fortement lié à l’essor de l’industrie 4.0.
– De quand date la robotisation dans le secteur industriel ?
La robotisation du secteur industriel date des années 1960. Ce sont les usines des grands groupes automobiles qui ont initié le mouvement. Les tâches les plus dures et éprouvantes physiquement pour les ouvriers étaient alors confiées à des machines.
– Quelle est la place du robot dans l’usine du futur ?
Elle est centrale, mais l’usine du futur n’est pas uniquement une usine « peuplée » de robots. L’expression désigne également les divers capteurs utilisés, les solutions digitales, ou encore les compétences nouvelles des collaborateurs !
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